
INSTALLATION DU COEUR ARTIFICIEL
Le cœur artificiel est là pour remplacer le cœur biologique lorsque le cœur du patient n'est plus en état de soulager et de maintenir le patient en vie . Pour cela, le patient devra faire des tests en amont afin de déterminer s'il a vraiment besoin d'un cœur artificiel.
Les sociétés qui proposent ces soins ont des demandes colossales et ne peuvent pas répondre à toutes les demandes : les attentes du nombre de patients ne diminuent pas. Le patient va à l'hôpital et va rencontrer un cardiologue.
Après son entretien avec le cardiologue, ce patient va rencontrer d’autres médecins, dont un chirurgien qui vérifiera si le patient à la place pour un coeur artificiel. Si le chirurgien et le cardiologue sont du même avis et pensent qu’une transplantation est envisageable, alors ils lui proposeront une transplantation avec un coeur de la société CARMAT qui permet, après opération et rétablissement, de retrouver un confort de vie.

PRÉPARATION DU COEUR
La production d'un coeur artificiel doit être d'une minutie remaquable afin d'éviter l'endommagement des différentes particules qui le compose durant sa création. Celles-ci seraient susceptibles de provoquer des réactions et des dommages irréparables, aux conséquences mortelles.
Dans l'objectif de résoudre ces contraintes, il existe un espace spécialement conçu : la salle blanche. Carmat en a fait l'acquisition en 2009, et nous avons eu la chance de l'observer.
Il s'agit d'un espace dépourvu de poussière, situé dans des locaux très spéciaux où l'humidité, le taux de particules et la pression relative sont gérés rigoureusement ,du fait de leur extrême nocivité vis à vis de la création d'objets artificiels.
Les différents scientifiques qui y pénetrent sont dans la nécessité d'avoir recourt à des tenues conçues à cet effet, dont ils s'équiperont dans un sas.




Les phases de tests s'en suivent : avant d'être implanté, le cœur artificiel est testé plusieurs fois, dans différents aspects et configurations , représentant au plus près les conditions réelles. L'endurance, la biocompatibilté des matériaux, les logiciels, l'hémodynamique et autres vont être rigoureusement vérifés. Car celui-ci est sensé résister à un minimum de 230 millions de battements, soit l'équivalent d'une transplantion.
Afin de vérifier les différents facteurs, les scientifiques ont mis au point une machine permettant de retranscrire l'environnement du patient aux différents moments de la journée.
Cette machine est un cadre sur lequel les chercheurs ont positionné de nombreux tuyaux représentants les veines et artères, un système de ventilateur s'apparentant aux poumons et une multitude d'appareils représentants les organes essentiels.
Grâce à un circuit électronique permettant de guider l’ensemble de cette machine, les scientifiques sont en mesure de modifier le pouls afin de faire varier le débit sanguin dans les différents organes, en fonction du mouvement de l’individu et de ses activitées .
Cette installation permet aussi aux chercheurs de détecter d'éventuelles anomalies et ainsi de corriger des erreurs qui pourraient être fatales.
Toutes cette installation est déterminée par le cœur artificiel qui est positionné en son centre, afin de vérifier que rien ne se met en travers de son fonctionnement et permettre ainsi, le bon fonctionnement de l’organisme lors d’activitées intenses. Tous les différents stades de la journée sont imaginés, toutes les maladies ou problèmes liés à la circulation sanguine aussi. Les maladies du sang ou bien des insuffisances cardiaques sont donc mises en place pour vérifier si le cœur continue de battre ou non durant ces anomalies.
Nous n'avons pas été autorisés à photographier cette machine, seulement certaines machines annexes testant la résistance des matériaux du coeur, en fonctionnement depuis plusieurs années.


L'OPERATION
Tout d’abord, il faut savoir que l’emplacement dans le corps du patient est souvent petit. D’après le professeur Carpentier : « Le cœur artificiel est trop gros pour 30% des hommes et 75% des femmes ». Cette phrase est à l’origine du programme CARMAT : elle démontre toute la dangerosité de cette opération dont le succès n’était pas certain.
Avant de commencer cette opération, Carmat à mis au point un simulateur d'implantation virtuelle qui scane totalement le patient. Cet appareil permet au chirurigen de couper le coeur, de brancher les vaisseaux sanguins à la prothèse , d'observer la place disponible, de vérifier si la prothèse ne frotte pas sur un organe, si les vaisseaux sanguins se raccordent bien. Par conséquent, lorsque le chirurgien débute l’opération réelle, il sait parfaitement dans quel milieu il se trouve et sait excatement ce qu’il doit faire en fonction du corps du patient.
La première opération a été réalisée le 18 décembre 2013 et a nécessité la participation de16 personnes, pour une durée de plus de dix heures.
PROTOCOLE
Après avoir eu accès au coeur, ils relient les artères sur un système de circulation extra-corporelle. Cette fonction consiste à remplacer les poumons ainsi que le cœur durant l’opération. Ce mode de fonctionnement permet d'agir en toute tranquillité sans avoir de risques d'endommager les organes.
Les chirurgiens ouvrent la cage thoracique du patient puis découpent l'os du sternum qui empèche l'accès au coeur.
Pendant que la circulation sanguine et la respiration du patient sont dirigées vers le système de circulation extra-corporelle, les médecins découpent le coeur au niveau des oreillettes et le retirent
Les chirurgiens disposent sur cette dernière une pièce d'interface que l'on suture.
L'avantage de cela est de pouvoir suturer cette partie sans l'inconvient de la présence de la prothèse ; le travail est plus aisé, plus court. Le patient est donc moins en danger et récuperera d'autant plus vite.
Ils clipsent ensuite tout simplement la prothèse sur cette interface, et l'assurent par la pose d'une petite goupille.
Cette phase consiste à agrafer les artères et veines aux orifices ventriculaires. A raison d'une agrafe tous les demi-centimètres, les médecins agrafent ces artères sur une très longue distance.
Le cœur artificiel ayant été rattaché à la partie supérieure du cœur, les médecins enlèvent ensuite la circulation extra-corporelle afin de rebrancher les différentes artères et veines pulmonaires aux orifices de la partie supérieure du cœur. L’os du sternum ayant été coupé, les médecins le ressoudent comme lors d’une opération d’une fracture d’os classique.
Un des désagréments d'une transplation de greffon est la remise en route du coeur qui doit être effectuée par un choc brutal, cela induit un risque fort pour le patient. Il se remet à battre brutalement, provoquant généralement des hémorragies chez les individus aux vaisseaux délicats.
Alors que la prothèse a la capacité d'augmenter progressivement son débit sanguin afin de reprendre en douceur la circulation dans l'organisme.
Autre désagrément du greffon, le patient devra prendre des médicaments anti-rejets à vie, qui peuvent entrainer des complications ( en plus de leur coût très élevé ).
Contrairement à la prothese qui n'entraîne pas de problèmes de rejets. Les seules premiers médicaments prescrits sont des anticoagulants.
LES CONSEQUENCES DE L'OPERATION

Suite à une opération à cœur ouvert et durant laquelle un cœur artificiel a été implanté dans le corps du patient, la durée de rétablissement est longue. Tout d’abord, les patients passent un certains temps aux urgences et en salle de réanimation. Ils ont en général des oedèmes pulmonaires, des insuffisances vénales, certains souffrent d’anémie. Ils ont un pathologie lourde.
Ainsi l'hôpital prend en charge l’aide à la récupération complète des reins, des poumons. Entre l’opération et la sortie, le patient peut rester plusieurs mois à l’hôpital afin de subir contrôles médicaux ainsi que des analyses et des tests quotidiens. Ces tests sont effectués afin de vérifier que le patient ne semble pas ressentir de gène occasionnée par le placement du coeur. Le deuxième patient de Carmat a avoir été transplanté, est resté cinq mois à l’hôpital.
Après en être sorti, le patient revient une fois par semaine afin de faire des tests pour vérifier le bon fonctionnement du coeur. Puis l'échéance s'espace de plus en plus. En fonction des résultats le patient peut reprendre certaines activités sportives, comme le vélo d’appartement.


Toutefois, le seul inconvénient que suscite ce cœur est la batterie : elle est externe. Le patient apprend à s’en servir à l'hôpital.
Il faut tout de même savoir que la batterie et les parties externes sont toutes aussi importantes que le coeur lui-même puisque c’est cette batterie qui permet le fonctionnement du coeur du patient. Cette batterie externe est reliée au coeur par un tuyau qui passe par un trou fait dans le corps du patient, au niveau de son abdomen. Ce procédé implique de se déplacer toujours avec une sacoche en bandoulière.
Elle a une autonomie d’environ 6h et pèse 3kg, le patient vie donc en fonction de l'autonomie de sa batterie.
La société CARMAT est donc entrain de mettre au point une nouvelle pile à l'hydrogène afin de rendre cette batterie plus autonome (12H ). Cela sera une forte avancée qui rassurerait les patients et leurs permmetraient un mode de vie encore plus agréable.
Le principe de cette batterie est de faire fonctionner le coeur et son électronique mais également d'envoyer un rapport détaillé du fonctionnement du coeur et des paramètres du patient . Cette particularité permet un suivi post-opératoire à distance et une surveillance de la prothèse.
QUI PROPOSE CELA ?
L’entreprise Carmat
Entreprise créée en 2008 après plusieurs années de recherches. Carmat est une entreprise du secteur biomédical ayant pour but de contribuer au développement d’organes artificiels évolués. Aujourd’hui le coeur artificiel et demain d’autres organes vitaux. Leur objectif est de traiter les millions de patients atteints de maladies avancées de ces organes afin de leur redonner une vie normale.
L’objectif actuel de Carmat est de constituer un coeur artificiel imitant à la perfection la nature humain pour ensuite pouvoir l’industrialiser et le commercialiser. Il pourra alors sauver des milliers de personnes souffrant d’insuffisance cardiaque de phase terminale non éligible à une transplantation (pour le moment).
Depuis 2010 , Carmat a su s’entourer de personnels compétents. En effet, des spécialistes cliniques et des ingénieurs travaillent pour Carmat. L’entreprise dispose également d”une salle blanche dans laquelle ils peuvent créer annuellement 250 prothèses avant que celle ci soit industrialisé.
Le directeur général est Mr Conviti.
Investisseurs
Avec sa prothèse Carmat fait progresser à la fois la médecine et la science, beaucoup d’entreprises s'intéressent à elles et l’aident financièrement.
Le principal partenaire financier de Carmat est Bpifrance. C’est une entreprise publique qui a la particularité de contribuer aux grandes innovations francaises.
Pour les matériaux comme les piles, les différentes parties de la prothèse etc. Carmat est associé avec plusieurs entreprises comme Amesys, PaxiTech ou encore Hef r&d.
Les phases
Actuellement en essai clinique pour la prothèse, Carmat vient de procéder à l’implantation de son 4ème patient, malheureusement décédé récemment.
Cette période d’essai, consistait à tester la prothèse pendant plus d’un mois sur les patients opérés. Le patient devait donc vivre plus d’un mois après l’opération.
La première phase (essai clinique) étant normalement terminée. Carmat devrait lancer sa seconde phase qui consisterait à implanter 20 patients, pour évaluer leur reprise de vie pendant 6 mois après l’opération.